Comment créer un bon personnage méchant?

Un méchant qu’on adore détester

« Un bon personnage peut être affreux, sale et méchant, mais jamais antipathique. Il y a une énorme différence entre une personne qu’on déteste, et une personne qu’on adore détester ». Cette citation de La fabrique du livre illustre parfaitement l’antagoniste idéal. Car il est vrai qu’un personnage superficiel, antipathique et à l’esprit étroit peut parfois nous repousser, au point de nous faire abandonner la lecture d’une histoire.  Alors qu’un méchant complexe et surprenant, nous séduit parfois malgré nous et nous donne envie d’en lire plus, plus vite.

Prenons par exemple le professeur James Moriarty, dont l’intelligence fascine même Sherlock Holmes, son ennemi juré.  Ou bien Hannibal Lester, dont le raffinement ne cesse de jurer avec l’horreur de ses actes. Ou encore Sir Leigh Teabing, dont le charme et l’humour nous feraient presque oublier que c’est lui, le méchant de l’histoire.

 

 Un méchant dont les crimes sont justifiés

« Souvenez-vous que personne ne se voit comme mauvais, diabolique, odieux, fou ou stupide. Votre méchant non plus. Pour lui, ses actions et sa logique sont parfaitement justifiées. »  (www.fictionfactor.com)

En d’autres mots, votre méchant ne doit pas être méchant pour rien. Il doit avoir ses raisons, plus ou moins subtiles, mais tout compte fait solides. Un criminel qui frappe sans raison ni passion est un personnage dépourvu d’intelligence et d’intérêt. Aussi élaborés soient ses crimes, si le malfaiteurs n’a pas une personnalité riche et des mobiles solides, s’il ne suscite pas de curiosité chez le lecteur, alors l’histoire perdra sa crédibilité et donc sa valeur.

 

Un méchant de taille

« Ils sont intéressants sur le plan dramatique car pendant un temps au moins, ils sont actifs, libres d’esprit et n’obéissent à personne.  » (Patricia Highsmith, L’art du suspense, mode d’emploi). Il ne faut pas perdre de vue que le personnage malfaiteur est la source et le moteur de l’enquête policière. C’est grâce à son crime et aux embûches qu’il sème sur le chemin de l’enquêteur que l’enquête policière existe. Alors votre méchant doit faire preuve d’une grande intelligence, presqu’aussi grande que celle de l’enquêteur, pour faire durer le suspense et rendre l’issue de l’intrigue incertaine. Car plus votre méchant sera fort, plus il fera preuve de créativité. Et plus votre intrigue sera palpitante.

 

 

Sources:
http://www.lafabriquedulivre.com/creerdespersonnagesderomans/personnages5.html

http://fictionfactor.com/

L’art du suspense, mode d’emploi, Patricia Highsmith

Merci à iosphere de FreeDigitalPhotos.net pour l’image.

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