Avant de vous lancer dans l’écriture du conte… (partie 2/2)

Voici quelques points sur le style d’écriture d’un conte:

Le temps du récit

Le conte classique est généralement écrit au passé simple car il relate des faits qui sont arrivés « il y a bien longtemps ». Des actions qui sont bel et bien terminées, qui ne se continuent pas dans le temps présent.

Le narrateur

Le conte est écrit à la troisième personne : le narrateur ne participe pas à l’histoire. Il est souvent omniscient et s’efface derrière le récit qui a l’air de se raconter tout seul.

Soyez invraisemblable

Contrairement au roman ou à la nouvelle (sauf ceux qui traitent de fantastique), le conte ne cherche pas à s’encrer dans notre réalité. Il répond à un besoin d’évasion. Son but premier est d’émerveiller, de dépayser le lecteur en faisant usage de surnaturel, de beauté, de peur, etc. Ainsi, dans un conte, le lecteur s’attend à rencontrer les faits et les personnages les plus invraisemblables, les plus colorés, les plus farfelus.

Respectez votre lecteur

L’auteur du conte doit respecter l’intelligence et l’imagination de son lecteur. Les détails sont nécessaires pour dépeindre les lieux et les personnages imaginaires. Mais ils doivent plonger le lecteur dans son imaginaire à lui. Les descriptions doivent être vivantes et originales, mais peu nombreuses, concises et assez vagues pour permettre au lecteur de s’approprier l’histoire, en imaginant les décors et les personnages à sa façon, selon ses goûts et désirs : une princesse belle comme le jour, un château fait d’or et de pierres précieuses…

Évitez les excès

N’ayez pas trop de personnages dans votre conte et surtout pas de personnages inutiles! Ils égareraient et irriteraient le lecteur. Le conte doit demeurer un moment de détente simple et abordable.

Montrez au lieu de dire

Montrer plutôt que de nommer les détails d’une histoire est essentiel pour attiser l’imagination du lecteur : ne nommez pas la peur, le doute, l’insouciance. Montrez-les plutôt, en décrivant l’impact qu’ils ont sur vos personnages : parlez de tremblements et de sueurs froides. De sourcils qui se froncent, de questions qui se bousculent, d’éclats de rire et de regards complices.

Choisissez un vocabulaire précis pour une écriture concise

Il doit être adapté à l’âge des lecteurs, mais doit demeurer riche et précis.

Utilisez des verbes d’action pour rendre vos images plus fortes et votre récit plus concis (par exemple : plutôt que « le dragon se trouvait devant lui, l’empêchant de passer », écrivez « le dragon lui barrait le chemin).

Évitez les répétitions, les redondances, les explications inutiles et les phrases toutes faites. Elles ralentissent le rythme de l’histoire et ennuient le lecteur.

Les dialogues

Ils sont être rares et brefs, mais demeurent importants pour donner un rythme à l’histoire et la rendre intéressante. Souvent, c’est le narrateur qui garde la parole et fait parler les personnages dans un style indirect : « le Petit Poucet dit à ses frères de ramasser du bois et de faire du feu ».

Les dialogues sont surtout constitués de paroles magiques. Ils se répètent tout au long de l’histoire, comme un refrain : « miroir, miroir, dis-moi que je suis la plus belle femme du pays! ».

Source :

J’écris des nouvelles et des contes, par Louis Timbal-Duclaux.

Image gracieuseté de Claudia Balasoiu, chez freepik.com.

1 Commentaire

  1. kayouk dit : Répondre

    c super intéressant et cela m’a beaucoup aidé pour écrire mes histoires. Bravo à vous d’avoir résumer ce genre aussi bien!

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