Le pêcheur d’étoiles

le pêcheur d'étoiles Roxane Marie Galliez

Sur les rives de la Phénicie, Barbar craint ses nuits. Pour lui, l’aube est un rituel, puisqu’elle revient toujours. C’est aussi un besoin, car chaque aube apporte la promesse d’un rêve et d’un ailleurs. La promesse, surtout, de lui apprendre qui il est.

Alors Barbar décide de partir. En route, il croise le Chef d’orchestre, le Potier, le Fauconnier, le Prieur, le Pêcheur d’étoiles. Ils lui font côtoyer l’infime et l’immense de l’humain, et lui apprennent que les fêlures servent à rebâtir en plus fort.

Au bout du chemin, enfin, Barbar rencontre celle qu’il appellera « Aube ». Aube le réécrit avec les mots que jusque-là il n’avait pas pu voir. Elle accroche des rêves sur ses nuits. Et surtout, elle le met face à lui-même.

Barbar devra alors trouver si l’aube revient d’elle-même ou si c’est à lui de la retrouver chaque matin.

Ce premier tome du Cycle du pêcheur se lit dans un souffle. Mythes et magie s’enlacent pour célébrer l’humain dans un récit rempli d’imprévus et de sagesse. Les mots chantent, les images ont mille reflets, le tout est un voyage dans lequel on se retrouve ou on se découvre, sous son vrai jour, son meilleur jour. Une histoire à savourer, à partager, puis à continuer avec le tome 2, La danse de l’aube.

Il n’avait jamais quitté le village et, si les récits des différents marins l’avaient toujours fait rêver, il n’avait jamais osé franchir le pas. Ce doit être si épuisant d’être nomade, de chercher toujours une nouvelle terre, se répétait-il. Ce que Barbar ne savait pas encore, c’est que le nomade porte son refuge en lui, il est lui-même refuge à l’intérieur de lui et n’a pas besoin d’une terre pour s’enraciner. Le Nomade est enraciné à l’Univers par l’esprit, ses pieds sont libres, seule son âme est accrochée aux nuages.  (Kindle page 19)

Roman –  88 pages
Écrit par Roxane Marie Galliez
Éditeur: Aethilla
Année de parution : 2014
ISBN : 979-10-91485-01-2
Disponible sur le site Amazon de votre pays

Une petite surprise maintenant?

Roxane Marie Galliez a eu la gentillesse de partager avec nous quelques pensées sur l’écriture, Le cycle du pêcheur et l’auteure elle-même, et je la remercie chaleureusement pour ce moment offert dans la frénésie des préparatifs de Noël!

On retrouve dans ces deux romans plusieurs références mythologiques, ainsi que de nombreux principes philosophiques. Pourriez-vous nous parler un peu de vos sources d’inspiration ?

J’adore la mythologie, principalement la mythologie grecque et, dans le cadre d’un travail universitaire (thèse de doctorat), j’ai étudié plusieurs civilisations et notamment les mythologies polynésiennes et gréco-romaines. Le mythe est pour moi l’essence de l’humanité, avec ses doutes, ses interrogations, ses sagesses et réflexions. J’aime aussi l’idée d’histoires qui n’en finissent pas où tous les personnages ou presque ont leur propre récit, comme un monde en miniature avec des archétypes, d’où l’envie de relater, avec le cycle du Pêcheur, l’aventure personnelle de chaque personnage.

Le lecteur découvre des tas de pépites de sagesse sur le chemin de Barbar et de Aube. Avez-vous, vous aussi fait des découvertes grâce à vos personnages ?

Cela peut paraître étrange mais il arrive un moment où l’écriture est un peu « en automatique », et c’est en me relisant ensuite, et généralement des mois plus tard, après les différentes phases de ré-écritures, que je découvre des pensées, parfois avec surprises. Je voudrais bien être aussi sage que certains de mes personnages, mais ce n’est pas le cas hélas, j’écoute donc, comme des conseils pour moi aussi, ce que peut dire le Pêcheur d’étoiles.

Le premier tome de la série nous raconte le périple de Barbar, le deuxième celui de Aube, qui suivra-t-on dans le troisième ?

Le rythme est pris et plusieurs personnages réclament que je les raconte à présent ! Chaque protagoniste, à travers son histoire, explore un élément de vie : Barbar cherche sa place dans le monde, Aube cherche l’amour et découvre ainsi plusieurs façons d’aimer.

J’aimerais bien que les lecteurs participent en me donnant leur avis, cela en ferait vraiment un monde d’écriture particulier. Un lecteur m’a demandé de raconter l’histoire du Prince de la Nuit, je suis impatiente de connaître d’autres avis, que vos lecteurs n’hésitent pas à me le donner, et vous aussi Silvia, avec joie !

Sinon, je pense à Petrus et sa bienheureuse solitude, à Baal le Potier qui a beaucoup de sagesse et au Sculpteur qui a encore des choses à dire…

Si vous deviez illustrer Le Pêcheur d’étoiles et La danse de l’Aube, chacun par un seul mot ?

Un seul mot définit les deux histoires : c’est la Quête bien sûr. Mais pour mieux répondre à votre question, je dirai la Patience pour Barbar dans le Pêcheur d’étoiles, et l’Innocence pour La danse de l’Aube.

Des étoiles cachées au fond de pots, un Sculpteur de vent, un Prince de la nuit… Avez-vous une formule magique pour transformer le réel en merveilleux ?

C’est très gentil Silvia, merci beaucoup. Je dirai simplement et en toute humilité que c’est ainsi, et bien sincèrement, que je vois le monde. Comme Obélix dans le chaudron magique, j’ai été plongée, dès l’enfance, dans les histoires, les contes, l’imaginaire et je suis heureuse de voir ainsi ce qui m’entoure, de personnifier des éléments naturels, d’entendre des chants dans les ruisseaux ou le vent…

Comme certains sont daltoniens et voient les couleurs d’une façon particulière, je dois faire partie du clan des imaginiens, et je vois le monde sous le filtre d’un imaginaire. Je ne suis pas très douée pour le réel.

Y a-t-il un ou des contes en particulier qui vous accompagnent depuis votre enfance ?

« Le petit Prince » de Saint-Exupéry bien sûr, parce qu’il s’adresse aux adultes aussi bien qu’aux enfants, pour la sagesse déposée dans chaque mot. Mon conte préféré reste aussi « Le vilain petit canard » qui me bouleverse toujours autant. Et, ce n’est pas vraiment un conte (encore que), mais j’admire les travaux de Thomas Burnett Swann et notamment sa trilogie du Minotaure. Grâce à lui, je n’ai jamais pu voir le Minotaure comme un monstre et son monde entre mythologie et fantastique est absolument fascinant. Enfin l’univers de René Barjavel avec L’Enchanteur, et Marion Zimmer Bradley (Les Dames du lac…), sont pour moi des références.

Des histoires fraîchement mijotées à surveiller bientôt?

Fin janvier sortira un livre pratique et ludique chez Mango « J’écris mon histoire pour mieux me connaître », une cinquantaine de petits jeux d’écriture pour cheminer vers soi.

Puis les lecteurs pourront retrouver Miyuki, une petite héroïne que j’ai créé dans un album et que Seng Soun Ratanavanh a merveilleusement illustrée, dans une nouvelle aventure, en février. Et en avril c’est un ouvrage sur le « Tricot zen » que l’on retrouvera en librairie, j’y ai écrit la partie bien-être. Enfin, pas de dates définies mais je travaille actuellement sur un cycle de romans dans un univers entre Histoire et mythologies et j’adore !

Grand merci à vous Silvia pour ce moment et pour tout ce que vous partagez sur votre site si riche.


Roxane Marie Galliez est une écrivain française, née en décembre 1973 dans le Nord de la France. Elle a publié une cinquantaine de titres, principalement en jeunesse. Ses livres sont traduits dans quatorze langues différentes et sa poésie est régulièrement saluée par la critique. Son ouvrage La Terre s’est enrhumée est adapté au théâtre, et Le Pêcheur d’étoiles est en cours d’adaptation dans un spectacle vivant – danse, musique et voix.

On retrouve dans ses écrits, des mondes imaginaires, une large présence de la nature et une philosophie de vie résolument optimiste malgré des thèmes parfois délicats (le deuil, le handicap, la pauvreté, le chagrin…).  

Docteur en histoire des Civilisations Anciennes, elle a travaillé sur la mythologie et la médecine en Grèce antique. Après avoir vécu plusieurs années dans le Pacifique Sud où elle était journaliste, elle vit aujourd’hui en France, où elle se consacre à l’écriture.

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4 Commentaires

  1. Je suis tout simplement charmée Silvia par ton billet et l’entrevue. Certe une auteure à découvrir pour moi! Je sens que je vais beaucoup aimé son imaginaire! 🙂

    1. silvia dit : Répondre

      C’est un monde beau, délicat et positif, je suis certaine que tu t’y sentiras bien.

  2. Merci chère Silvia pour ces jolis mots bien doux qui me touchent beaucoup, beaucoup 🙂

    1. silvia dit : Répondre

      C’a été un plaisir du début à la fin, Roxane. Merci pour le temps et le partage!

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